Mes meilleurs vœux de santé et de bonheur à toutes et tous les thorois, à tous les agents communaux, mairie et CCAS, à tous les élu(e)s.
Comme certains d’entre vous je suis allé écouter les vœux de M. le maire.
Il nous a dit qu’il avait 2 priorités : la réorganisation des services et la communication.
Concernant la communication, effectivement ce poste de dépense a fortement augmenté. Il le faut car le maire conte une d’histoire pendant qu’il en fait une autre.
Reprenons ses projets : ils sont pour la plupart la reprise de projets déjà en cours dans la mandature précédente : les études avaient déjà été faites pour nombre d’entre eux.
Soi-disant rien n’a été fait concernant le beffroi : pourtant l’intérieur a été fait dans le mandat précédent : bien sur ça ne se voit pas de l’extérieur. Pour le reste il ne fait que reprendre le projet mais il a repoussé le projet de réfection de la rue de la République qui se meurt. Aura-t-il encore les fonds dans 2, 3 ou 4 ans pour rénover cette rue ?
A la demande de M le maire les adjoints devaient prendre la parole. En fait 5 d’entre eux seulement l’ont fait.
Mme Bihel, adjointe déléguée aux affaires scolaires, restauration, transports scolaires et affaires culturelles nous a parlé de la finalisation de la restructuration de la crèche.
Mme Florence Andrzejeweski-Raynaud, déléguée en charge du patrimoine, a eu droit à deux interventions : elle prend de l’importance dans le Conseil Municipal !
Elle nous a parlé de la restauration du beffroi et de la réhabilitation de l’ancienne Banque Chaix pour y transférer la Poste.
M Stéphan Mathieu, adjoint aux sports et à la jeunesse, nous a parlé du city park et du skate park.
M Bresson Laurent, adjoint délégué à la sécurité et secours nous a parlé de la télésurveillance qui se mettra en place sur plusieurs années.
M Christian Royer, adjoint délégué aux travaux publics et urbanisme, nous parle du lancement des études sur le centre-ville, études qui ont déjà été faites mais la municipalité les refait à nouveau…(50 000 euros dans le cadre du PAS Région)
Les autres adjoints n’ont semble-t-il rien à dire. Pourtant nous attendions que Mme Mérigaud, adjointe déléguée aux affaires sociales, solidarité et petite enfance, nous parle de la question sociale sur notre commune : rien n’est venu de sa part. C’est même Mme Bihel, qui la seconde en son absence, qui est intervenu sur les travaux à la crèche alors que Mme Mérigaud était bien présente aux vœux et que c’est de sa compétence.
Bizarre ! Il est vrai qu’elle a manqué 4 conseils municipaux en 2015 : du jamais vu.
Pas un mot sur le social, pas un mot sur le CCAS. Le projet de déménagement du CCAS semble s’éloigner. Alors qu’il semblait prioritaire, voilà que le projet n’apparaît plus au budget que pour une somme infime.
Il est vrai que M le maire organise et assume la rigueur et l’austérité et a présenté un budget de plus en plus restreint car il ne veut pas augmenter les impôts (bien qu’une certain inflexion («rester très attentif pour le futur ») se soit faite sentir dans son discours : les reniements se préparent de loin). Alors il sacrifie les services publics, à commencer par ceux qui les font vivre : les agents.
Il nous a annoncé que l’octroi des jours du maire avait été conditionné à l’absentéisme pour maladie. Au plus l’agent est malade, au plus il perd des jours de congés. Devant la grogne des agents qui menaçaient de ne pas venir aux vœux du personnel en réponse à cette mesure arbitraire, il a fait le tour des services pour calmer les agents.
Sa bienveillance, à ne pas confondre avec la fraternité, n’a pas de limite.
Il faut dire que toutes les absences maladie, y compris pour accident de travail, comptaient dans le calcul pour réduire le nombre de jours du maire. Celui-ci, bon prince bienveillant, a proposé que cela soit laissé à l’appréciation des chefs de services. Autant dire que l’arbitraire va de nouveau régner dans les services municipaux.
M le maire a aussi expliqué aux agents qu’ils devaient faire des efforts vu la situation budgétaire de la commune. A-t-il reçu les syndicats pour leur expliquer ? Mystère.
De plus (ou de moins ?) les agents malades ne seront plus remplacés. Le travail supplémentaire pèsera sur les épaules des présents qui verront leur tâche augmenter, d’autant que certains départs à la retraite ne seront également pas remplacés.
Toujours est-il que les agents sont priés d’accepter avec bienveillance ces mesures d’austérité, dures pour tous, organisées par le maire.
Le report des travaux du CCAS pose problème : que sera le CCAS d’ici la fin du mandat ?
M. le maire ne répond pas, ni en conseil municipal, ni aux vœux où l’adjointe déléguée aux affaires sociales n’a pas eu la parole.
Mais pour lui, au CCAS : « les équipes ont retrouvé une bien meilleure sérénité et la paix sociale ; ce n’était pas complètement le cas préalablement. Cela leur permet de se concentrer sur leur tâche qui est de porter la meilleure bienveillance auprès de ceux qui en ont le plus besoin. » (sic)
M le maire a aussi demandé aux thorois de lui donner des idées concernant l’immeuble Saint Roch dont il est incapable de faire quoique ce soit sinon de le laisser s’écrouler. Sa solution semble être la vente. A qui ? Nous le verrons. Vendre les biens de la commune, c’est hypothéquer l’avenir.
Pour le comité des fêtes, les choses sont très claires :
« Je salue la reprise en main du comité des fêtes et sa présidente Valérie Piasecki » nous dit M le maire. C’est clair : pour ceux qui ne l’auraient pas compris il s’agit bien d’une reprise en main par le maire, à travers une présidente aux ordres. Défense d’avoir des idées !
Heureusement d’autres en ont, en dehors du Comité des fêtes.
Pour finir, je voudrais rappeler qu’un des gros projets en cours du mandat précédent était la réfection du toit des ateliers municipaux et son remplacement par un toit photovoltaïque. Cela préparait l’avenir de la commune, participait à l’effort de diminution de GES, assurait un revenu futur pour la commune et mettait notre commune dans le camp des villes résiliente.
Ce projet a été abandonné par la nouvelle équipe.
Ce point est emblématique de la politique suivie par le maire : faire plaisir au coup par coup au lieu de porter un projet d’avenir collectif pour notre commune et ses habitants.