Lettre aux salariées et salariés de l’aéronautique toulousaine

Prenez le temps de lire ces réflexions de l’atelier de l’écologie politique de Toulouse sur la nécessaire conversion de l’industrie aéronautique.

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Nous faisons partie de l’Atécopol[1], un collectif de plus d’une centaine de scientifiques de la région toulousaine, de multiples disciplines et de presque tous les établissements d’enseignement supérieur et de recherche. Comme beaucoup de Toulousaines et Toulousains, nous nous interrogeons sur l’avenir de l’industrie aéronautique, et nous souhaiterions partager quelques réflexions avec vous, salarié.e.s de ce secteur stratégique.

La crise du covid-19 provoque un ébranlement immense et touche de plein fouet votre domaine d’activité. Aujourd’hui drastiquement réduit, le trafic aérien pourrait être affecté pour longtemps par le ralentissement du commerce et du tourisme à longue distance, ou par des restrictions réglementaires face aux risques pandémiques présents et futurs. Rebondira-t-il ou pas, et à quelle échéance, personne ne peut encore le dire. Dans ce contexte d’extrême incertitude, et sans doute de rupture, nous souhaitons souligner par ce courrier combien cette crise peut être l’occasion d’affronter également et conjointement les enjeux écologiques cruciaux auxquels fait face le monde tributaire de l’aviation.

Dans nos métiers de chercheurs et chercheuses, nos travaux et nos observations nous ont menés à mettre la catastrophe écologique en cours et à venir au centre de nos préoccupations. Nous avons donc décidé d’agir à notre niveau en tant que scientifiques : en organisant des conférences grand public, des formations académiques ou professionnelles, en interpellant le monde de la recherche sur ses pratiques et orientations, en publiant des tribunes de réflexion dans des journaux nationaux, et également en commençant à changer nos pratiques et nos objectifs de travail.

Avant de poursuivre cette lettre, nous souhaitons vous assurer d’une chose, très simple : nous sommes proches de vous. Vous êtes nos ami.e.s de vingt ans, vous êtes nos voisins et voisines, vous êtes les étudiantes et étudiants que nous avons formé.e.s, vous êtes des membres de notre famille, vous êtes parfois des partenaires de projet, vous êtes les passantes et passants dans les rues de Toulouse, et chacune, chacun d’entre vous n’est sans doute pas à plus d’une poignée de main de chacune ou chacun d’entre nous. En fait, cela fait longtemps que nous souhaitions vous parler, mais nous ne savions pas trop comment. Nous hésitions sur la manière. La brèche ouverte par le covid-19 nous a fait franchir le pas.

L’aéronautique face aux questions environnementales

L’aéronautique est votre métier : quoi de plus normal à Toulouse, ville qui nous rappelle sans cesse cette incroyable aventure technique et humaine, débutée avec des pionniers qui risquaient leur vie pour réaliser des exploits dont l’Histoire gardera toujours la mémoire. C’est également un secteur au sein duquel chacune et chacun peut travailler avec passion au développement et à la mise en œuvre d’une nouvelle technologie ou d’un nouvel appareil. Enfin, à Toulouse, l’aéronautique est bien sûr un grand pourvoyeur d’emploi, qui a participé et participe encore à la prospérité de toute notre région. Seulement, l’aéronautique est également une technologie très puissante qui, comme toute technologie, participe à transformer le monde. Il n’est donc pas seulement question des aventures de Jean Mermoz, Clément Ader ou Amelia Earhart, ni d’une fascinante industrie technique, ni même du bassin d’emploi occitan, mais de milliers d’avions en l’air en permanence, transportant leurs flots de touristes, hommes et femmes d’affaires ou scientifiques d’un bout à l’autre d’un monde globalisé, traversé de flux d’humains, de matériaux, de marchandises… et de virus. C’est cette industrie aéronautique, de sa production à ses usages, qui participe à des infrastructures de transport posant aujourd’hui un sérieux problème environnemental. Elle fait ainsi de plus en plus débat[2], y compris dans notre communauté scientifique qui commence à repenser ses usages de l’avion[3], et jusque chez nos étudiantes et étudiants.

Est-il vraiment nécessaire de revenir en détail sur ces préoccupations ? Vous les connaissez certainement tout aussi bien que nous : les émissions de gaz à effet de serre, le dérèglement climatique, les prévisions des rapports du GIEC, les traînées des avions qui augmentent le forçage radiatif[4], l’incompatibilité entre les prévisions de croissance du transport aérien et la nécessaire décroissance des émissions de gaz à effet de serre mondiales, le kérosène non taxé, la TVA sur les billets réduite ou nulle, la non-inclusion de l’industrie aéronautique dans les accords sur le climat, les faibles marges de progrès technologiques pour décarboner le transport aérien, etc.

Que valent les promesses de verdissement ?

Face à cela, et pour défendre le maintien de la trajectoire de croissance de son activité, l’industrie aéronautique avance toute une palette d’arguments que l’on retrouve dans les accords CORSIA[5]: croissance neutre en carbone, carburants durables et mesures de compensation. En tant que scientifiques, nous considérons ces éléments comme du greenwashing ou, pour le dire plus directement, de l’enfumage. Mais qu’attendre d’autre d’entreprises faisant partie d’un marché en compétition à l’échelle mondiale ?

Car souhaiter seulement « stabiliser les émissions » tout en maintenant la croissance du trafic – la fameuse croissance neutre à partir de 2020 – est clairement insuffisant : prendre au sérieux le problème climatique implique une baisse des émissions mondiales de CO2 de 36,8 GtCO2 en 2019 à 2,2 en 2050[6]. Un tel objectif interdit virtuellement la « sanctuarisation » de n’importe quel secteur d’activité. Ainsi, les données récentes montrent que l’industrie métallurgique émet environ 3,4 GtCO2 [7], l’industrie du ciment 2,8 GtCO2 [8], du numérique 1,8 GtCO2 [9] et l’aviation 0,9 GtCO2 (sans prendre ici en compte les effets de trainées, qui augmentent les effets du transport aérien sur le réchauffement climatique[4]). On voit bien que sanctuariser une ou deux « petites » activités rendrait impossible la nécessaire baisse drastique des émissions globales. Tous les secteurs sont donc concernés par l’impératif de diminution des émissions de gaz à effet de serre.

Les carburants « durables », car non issus du pétrole, sont au cœur des scénarios prospectifs de l’ICAO et de l’IATA pour atteindre cet objectif – insuffisant – de croissance neutre. Néanmoins, ceux-ci soulèvent de sérieux problèmes. L’analyse du cycle de vie des agrocarburants de première génération montre que, en fonction de leur impact sur l’usage des sols, leurs émissions peuvent être supérieures à celles des carburants fossiles[10]. Ils entrent par ailleurs directement en compétition avec la production alimentaire et sont dépendants des fluctuations des prix sur les marchés des produits agricoles. L’Union Européenne a décidé d’en plafonner l’usage[11] et son industrie envisage donc d’utiliser des agrocarburants de deuxième génération, qui valorisent la biomasse non comestible par les humains, et seulement ceux produits à partir de résidus agricoles et forestiers et de déchets municipaux. Or les estimations montrent[12] qu’il faudrait utiliser à peu près la totalité de la biomasse de ces différents résidus pour couvrir les besoins de l’aviation en 2045. Ce constat met en exergue le problème des usages concurrents de ce gisement énergétique. En effet, dans un monde bas-carbone, outre les agrocarburants pour le transport, la biomasse est envisagée pour la production d’énergie (chauffage, électricité), pour la fabrication de produits chimiques (comme les plastiques), pour l’enrichissement en matière organique des sols agricoles, ou encore pour la fabrication de matériaux composites en bois. De plus, l’utilisation massive de la biomasse par les humains nuit déjà gravement à une part importante de la biodiversité, notamment tous les organismes qui participent au cycle naturel du carbone. Enfin, même si on parvenait à décarboner complètement les émissions sur l’ensemble du cycle de vie du carburant aérien, les seules traînées représenteraient une participation encore très significative au réchauffement climatique[13].

La compensation, qui permet à l’IATA de prétendre non seulement stabiliser mais diminuer les émissions, n’est pas une solution : le CO2, une fois émis dans l’air, y reste pour des siècles, quel que soit l’argent que l’on fait payer au voyageur pour le déculpabiliser[14]. Et la plantation d’arbres, rare moyen de potentiellement stocker du COà moyenne échéance, est notoirement insuffisante face à la dynamique de diminution nécessaire, mais également à l’ampleur des besoins, car il n’y pas que l’aéronautique à « compenser » : par exemple, la métallurgie, les cimenteries, les rizières et les ruminants émettent beaucoup de gaz à effet de serre (CO2 fossile ou méthane), et on ne sait pas trop comment on pourrait les réduire de manière significative à production constante. La compensation par la plantation d’arbres est également très incertaine dans la durée (une plantation peut brûler ou peut même relâcher du carbone si le réchauffement se poursuit) et pose souvent de sérieux problèmes dans les territoires où elle s’applique : elle risque de compromettre la sécurité alimentaire dans les pays du Sud et bouleverse déjà certains écosystèmes locaux.

Quant au principe même des accords CORSIA, autant imaginer ce qui émergerait d’une réunion où l’on demanderait à des cigarettiers de fixer eux-mêmes les réglementations en matière de publicité ou de santé publique… certainement pas la loi Evin[15]. Car, en réalité, la seule issue qui permettrait au transport aérien de faire sa part dans la réduction des émissions sans créer de nouveaux problèmes par ailleurs est une diminution considérable du trafic… Voilà ce dont le secteur aéronautique devrait prendre acte.

Que faire ?

Alors, autant le dire franchement, nous sommes extrêmement inquiets. Inquiets pour l’habitabilité à moyen terme de cette planète si, dès que la crise du covid-19 sera derrière nous, l’ensemble de notre monde industriel reprenait la voie du business-as-usual, si notamment l’aéronautique retrouvait les moyens de suivre ses prévisions de croissance (doublement du trafic en 15 ans) et continuait à fournir des avions à notre système technique insoutenable. Mais également inquiets si, comme nous le souhaitons, cette industrie diminuait drastiquement son activité : inquiétude pour vous, inquiétude pour une activité qui deviendrait sinistrée dans une société qui ne prend pas grand soin de ses chômeurs, inquiétude pour toute notre métropole toulousaine dont le développement s’est fondé sur une monoculture de l’aéronautique, et inquiétude pour une entreprise qui n’aurait absolument pas anticipé une forte baisse de son activité, sans doute inévitable sur le long terme[16].

Voilà pourquoi nous pensons qu’il est grand temps d’ouvrir un débat difficile mais lucide sur la reconversion du secteur et de vos entreprises. Alors que les semaines et les mois qui arrivent risquent d’être douloureux, et le sont sans doute déjà pour beaucoup, en raison de la crise provoquée par le covid-19, nous souhaiterions connaître vos opinions et vos réflexions, et échanger avec vous sur ces sujets. Comme nous essayons de notre côté de le faire dans le domaine de la recherche, ne faudrait-il pas commencer à demander d’utiliser une partie du temps de travail pour repenser collectivement l’avenir de vos activités et de votre entreprise au regard des enjeux climatiques ? Alors que l’État se montre décidé à soutenir le secteur, ne devons-nous pas, employés et citoyens, tenter de peser quant à l’utilisation qui va être faite de ces financements, et réfléchir aux orientations qui en résulteront : maintenir une production insoutenable pour l’humanité, financer une reconversion, et/ou assurer la sécurité financière de ses salarié.e.s[17]? Beaucoup d’économistes s’expriment en ce moment pour l’établissement d’un revenu inconditionnel[18] qui permettrait d’amortir le coût social de la réorientation productive qu’appelle la mise en place d’un modèle de société durable. Peut-être que des réflexions en ce sens pourraient être engagées au sein de l’aéronautique dont les emplois sont un sujet légitime d’inquiétude. Et si reconversion il y avait, que faudrait-il faire et qu’aimeriez-vous faire ? Vers quelles productions transférer votre force d’ingénierie et de construction pour répondre à des besoins redéfinis de durabilité, de résilience, de relocalisation, de solidarité ? De notre côté, nous avons quelques idées dont il faudrait évaluer sérieusement l’intérêt sociétal et la pertinence écologique, mais nous avons également des réserves sérieuses concernant certaines reconversions envisagées[19] à Toulouse, comme la voiture autonome[20] ou l’intelligence artificielle, du fait de leurs impacts environnementaux et de leur participation au même modèle de croissance destructrice. Nous sommes surtout persuadés que de nombreuses idées et pistes d’action originales émergeraient de votre réflexion collective.

Il existe un précédent historique dans le secteur aéronautique. Dans les années 1970, les employés de l’entreprise Lucas Aerospace, dont les emplois étaient menacés, ont précisément entrepris cette démarche et ont proposé à leur direction une liste de 150 produits pour réorienter leur activité productive[21]. Même si l’organisation du travail a bien changé depuis, cela peut constituer une source d’inspiration. Il serait également intéressant de considérer avec attention les possibilités de donner au secteur un objectif de service public afin de le faire travailler prioritairement pour le bien commun, comme cela est déjà le cas dans d’autres domaines. Par exemple, les services de santé œuvrent pour la communauté et n’ont pas vocation à faire croître à tout prix le nombre de malades pour augmenter leur chiffre d’affaire (en dépit des injonctions managériales récentes). Idem pour feu les syndicats des eaux, la Poste, ou la Société nationale des chemins de fer. Répondre aux besoins essentiels de notre population, loin des injonctions des marchés et des impératifs liés à la croissance économique et à la compétition internationale, voilà qui aurait aussi du sens, pour vous comme pour notre société.

Bien sûr, une telle réflexion ne serait qu’un préalable à une transformation effective nécessitant bien d’autres acteurs et de considérables leviers. Il faudra la déployer au sein de notre métropole toulousaine, au niveau national et également avec les partenaires européens. Elle doit surtout s’inscrire dans le cadre d’une transformation plus large de notre modèle productif et de notre organisation économique, qui comprendrait la reconversion, au moins partielle, d’un certain nombre de secteurs, comme par exemple la construction automobile, le bâtiment, le numérique, la banque, le tourisme… et la recherche scientifique, des sujets sur lesquels nous nous sommes déjà exprimés[22]. Il n’en reste pas moins que lancer et exprimer cette réflexion est un préalable indispensable.

Mobiliser les salariés de la recherche et de l’aéronautique pour le monde d’après

Nous savons que nous abordons là un sujet délicat, mais la crise du covid-19 offre une opportunité inédite. Lorsque nous prenons le temps de réfléchir sérieusement à la situation actuelle, nous sentons que le mode de vie dans lequel nous nous enlisons n’a plus aucun sens, qu’il n’est ni durable, ni même désirable. Dans nos métiers de scientifiques, cela commence même à entraîner des changements en profondeur ici et là. Certaines et certains d’entre nous modifient leurs habitudes et leur façon d’exercer leur métier, en reconsidérant ses méthodes comme ses finalités. Nous nous efforçons de remettre en cause notre mobilité internationale (pourtant considérée par beaucoup comme indispensable à une recherche de pointe), mais également nos sujets de recherche (nous connaissons la responsabilité de diverses disciplines dans l’agriculture industrielle, l’explosion des dépenses énergétiques, les pollutions chimiques, etc.), la question de l’hyperspécialisation des savoirs et de leur caractère « hors-sol », la question des technologies de pointe dont nous avons besoin – ou pas – pour mener nos recherches, ou encore l’inflation des injonctions à « produire » et à être « performants ». Bref, les bouleversements écologiques en cours nous conduisent à révolutionner la manière dont nous voyons le monde et notre rôle dans celui-ci. Nous savons bien que toutes ces réflexions et ces actions sont plus faciles à envisager au sein du milieu de la recherche qu’ailleurs. Le statut de fonctionnaire de beaucoup d’entre nous (mais pas de tous) offre une certaine liberté et notre métier n’est pas tenu aux mêmes exigences de rendement que l’industrie. Nous mesurons combien, selon les secteurs et les situations particulières, penser le changement d’une pratique professionnelle est une démarche difficile. Nous sommes pourtant convaincus qu’il est aujourd’hui essentiel d’entamer une réflexion sérieuse sur le sujet.

Peut-être que beaucoup d’entre vous dans l’aéronautique ont un ressenti similaire ? Peut-être voyez-vous comme nous que le monde auquel participe l’aviation n’est pas compatible avec les limites objectives d’une planète accueillante pour les humains comme les non-humains. Peut-être avez-vous le sentiment que la forme que prend votre métier, ici comme ailleurs, le vide de plus en plus de son sens : les stratégies et objectifs fluctuants et contradictoires, les KPI[23], les chaînes hiérarchiques et la pression managériale – que le télétravail vient souvent renforcer – ne sont pas l’idéal pour donner du sens à ce que l’on fait. Alors peut-être y-a-t-il aujourd’hui une chance unique de prendre en main collectivement notre destin, d’inventer des lendemains meilleurs, où les zones industrielles d’Occitanie seraient vraiment utiles à la fois à leurs habitants et « à la planète ». Il y a bien des façons de repenser le rôle d’Airbus et de ses partenaires, et, comme pour le plan Lucas, nous pensons que cela ne passera ni par une décision unilatérale des dirigeants d’entreprise ou de l’État, ni par les grandes leçons d’experts et consultants en tous genres : c’est vous, salarié.e.s de l’aéronautique à Toulouse, qui connaissez mieux que quiconque votre vie au sein de ce secteur, c’est vous qui pouvez soulever des réflexions et des revendications afin de rendre cette activité durable et bénéfique, plutôt que soumise aux diktats du chiffre d’affaires, vous qui pourriez ainsi être à l’avant-poste d’une transformation heureuse de la société pour vous, vos enfants, vos voisins et la planète.

Puisque nous nous posons probablement des questions similaires sur le sens de nos métiers, nous sommes désireux d’un dialogue avec celles et ceux d’entre vous qui partagent au moins en partie nos inquiétudes, et nous vous écrivons dans cette perspective : discuter d’un avenir qui ne peut pas être un simple prolongement d’hier et refonder ensemble la recherche scientifique comme l’industrie aéronautique.

Si vous le souhaitez, n’hésitez pas à nous répondre à lettre-aeronautique@protonmail.com, individuellement ou en groupe, et nous trouverons ensemble les lieux et les moments pour commencer ce dialogue.

Bien cordialement,

L’Atécopol (Atelier d’Ecologie Politique de Toulouse)

 

[1] L’Atelier d’Ecologie Politique (Atécopol). Voir notre site web pour plus de détails sur nos activités.

[2] « Honte de prendre l’avion: comment le “flygskam” est en train de changer nos habitudes », Courrier International, 2019.

« Impact du transport aérien sur le climat : pourquoi il faut refaire les calculs », A. Bigo, The Conversation, 2019

[3] « Chercheurs, donnez l’exemple, prenez moins l’avion ! », X. Anglaret, C. Winmat, K. Jean, The Conversation, 2019

[4]  D’après IATA, les émissions mondiales de CO2 de l’aviation en 2018 étaient de 859 MtCO2, représentant 2,6 % des émissions. En raison des traînées des avions et des autres gaz à effet de serre, les émissions des avions contribuent de manière plus importante que le seul effet du CO2 au réchauffement climatique. Ainsi, en 2005, il était estimé que la contribution de l’aviation au forçage radiatif, qui est à l’origine du réchauffement climatique, était de 4,9 % (entre 2 et 14 %, avec un intervalle de confiance de 90 %) en prenant en compte les effets des cirrus générés par les avions. Cette valeur a probablement augmenté depuis, en raison de la forte croissance des émissions du transport aérien. Ainsi, entre 2013 et 2017, le taux de croissance annuelle des émissions a été estimé par l’International Energy Agency à 4,95 %, correspondant à un doublement tous les 15 ans. Au-delà des chiffres, l’aéronautique est un secteur pivot de notre monde globalisé autant du point de vue matériel que du point de vue de l’imaginaire qu’elle véhicule. Elle est ainsi une force motrice de l’hypermobilité et de ses émissions induites, par exemple celle du tourisme de masse, qui caractérise nos sociétés et dont le coût énergétique est de plus en plus insoutenable.

« Aviation and global climate change in the 21st century », D. L. Lee et al, Atmospheric environment 42, 3520 (2009).

[5] Les accords CORSIA sont un ensemble de décisions et mesures décidées par l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (ICAO) visant à limiter les émissions du transport aérien. Il faut toutefois noter que les décisions de l’ICAO ne sont pas contraignantes.

[6] Il s’agit du scénario P1 du dernier rapport « 1.5°C » du GIEC paru en 2018, qui ne compte pas sur les technologies à émissions négatives pour ôter du CO2 de l’atmosphère, suivant ainsi le consensus scientifique actuel. Dans ce scénario, les émissions de CO2 sont réduites de 93% entre leur niveau de 2010 (31,8 GtCO2) et leur niveau en 2050. Mais depuis 2010, les émissions ont continué à augmenter, rendant la réduction nécessaire encore plus importante.

« The trouble with negative emissions », K. Anderson, G. Peters, Science, 2016

[7] «Reducing the greenhouse gas footprint of primary metal production: Where should the focus be? », T. Norgate, S. Jahanshahi, Minerals Engineering 24, 1563 (2011)

[8] «Trends in global CO2 emissions: 2016 Report », J. Olivier, G. Janssens-Maenhout, M. Muntean and J. Peters, The Hague: PBL Netherlands Environmental Assessment Agency (2016)

[9] «Lean ICT – vers une sobriété numérique», rapport du Shift projetct, 2018.

[10] « Greenhouse Gas Emissions and Land Use Change from Jatropha Curcas-based Jet Fuel in Brazil», R. E. Bailis, J. E. Baka, Environ. Sci. Technol 44 (2010).

[11]  https://www.connaissancedesenergies.org/les-biocarburants-plafonnes-7-en-europe-150430

[12]  Les scénarios prospectifs de l’ICAO conduisent à ce que l’aviation consomme entre 27 et 38 EJ/an en 2045. Le potentiel énergétique total des déchets agricoles et forestiers se situe dans la gamme de 62-80 EJ/an. Avec un rendement de conversion de 44 % vers les agro-carburants, l’utilisation de tous ces déchets produirait de 27-35 EJ/an d’agrocarburants. Il faudrait donc utiliser tous les déchets agricoles et forestiers existants pour produire l’ensemble de l’énergie dont aurait besoin l’aviation en 2045.

« ICAO global environmental trends – present and future aircraft noise and emissions», ICAO, 2019.

«Agricultural residue production and potentials for energy and materials services», N. S. Bentsen, C. Felby and B. J. Thorsen, Progress in Energy and Combustions Science 40, 59 (2014)

« Global and regional potential for bioenergy from agricultural and forestry residue biomass», Jay S. Gregg & Steven J. Smith, Mitig Adapt Strateg Glob Change 15, 241 (2010)

« Renewable bio-jet fuel production for aviation: A review», H. Wei et al., Fuel 254, 115599 (2019)

«Carbon accounting of forest bioenergy : Conclusions and recommendations from a critical literature review», A. Agostini, J. Giuntoli, A. Boulamanti, L. Marelli, Publications Office of the European Union, 2014.

[13] « Impact of Aviation Non-CO2 Combustion Effects on the Environmental Feasibility of Alternative Jet Fuels», R. W. Stratton, P. J. Wolfe, J. I. Hileman, Environ. Sci. Technol, 2011

[14] «The inconvenient truth about the carbon offset industry», N. Davies, The Guardian, 2007

«Dirty planet but a clean conscience? The truth about airplane carbon offsetting», J. Buckley, CNN 2019

«How additional is the Clean Development Mechanism ? », M. Cames  et al. 2017, Öko institut

[15] «Beyond the ICAO’s CORSIA: Towards a More Climatically Effective Strategy for Mitigation of Civil-Aviation Emissions», C. Lyle, Climate law, 2018.

[16]  Toulouse, un futur Détroit ? », Université Populaire de Toulouse, 2020.

Airbus et l’aéronautique s’enfoncent dans la crise», Le Monde, 29 avril 2020.

[17] Le Haut Conseil pour le Climat s’est par exemple récemment positionné sur le sujet.

[18] https://www.franceculture.fr/economie/coronavirus-lidee-dun-revenu-de-base-comme-reponse-a-la-crise

[19] « Le Covid-19 va-t-il faire payer à Toulouse sa dépendance à la filière aéronautique ? Enquête », P. Merlet, La Tribune, 9 avril 2020.

[20] « L’avenir est au transport low-tech et les véhicules autonomes doivent être abandonnés », Atécopol, Le Monde, 3 mai 2019.

[21] https://en.wikipedia.org/wiki/The_Lucas_Plan

http://lucasplan.org.uk/

[22] Voir les textes publiés par l’Atécopol, notamment notre dernière proposition dans le contexte de la crise du covid-19 (« Il est temps de ne pas reprendre », Le Monde, 7 mai 2020).

[23] KPI est l’acronyme de Key Performance Indicator.

Soutenons Véronique Agogué Fernaillon et son équipe. Osons l’avenir !

Ainsi donc, M. Bayon de Noyer se déclare dans l’édition de La Provence de ce samedi 30 novembre 2019, candidat à sa propre succession à la mairie du Thor.

Annoncer oralement lors de sa campagne électorale de 2014 qu’il ne ferait qu’un mandat ; annoncer en conseil Municipal et dans la presse qu’il ne serait pas candidat aux prochaines élections municipales de 2020 ; tout cela n’a pas de valeur pour lui.

Car ce n’est pas de sa faute s’il change d’avis, c’est à cause de ceux qui ont démissionné…

Gros menteur donc… Mais aussi délinquant :

Le vendredi 2 novembre 2018, Yves Bayon de Noyer, maire du Thor depuis 2014, a été flashé à 133 km/h sur une route limitée à 30 km/h nous dit Vaucluse Matin (du 30 novembre 2020) à Pernes les Fontaines. Les gendarmes se sont alors aperçus que le premier magistrat conduisait sans permis depuis 2009 ! Permis qui aurait dû être restitué mais à l’époque Yves Bayon de Noyer avait présenté une déclaration de perte de son permis de conduire.

Devant les faits, le maire du Thor a alors accepté une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), dite aussi procédure de « plaider coupable ».

Il n’avait donc plus son permis de conduire depuis 5 ans quand en 2014 il s’est présenté devant les électeurs pour être le 1er magistrat de la commune et donc OPJ (officier de police judiciaire) c’est à dire celui qui fait respecter la loi sur la commune alors que lui-même était en infraction. Dans la Provence du 30 novembre 2019, Yves Bayon de Noyer dit «  oui à cette époque j’avais annoncé clairement ce qui était ma décision…en reconnaissant que j’avais commis une faute importante dans ma vie personnelle. »

Il veut par là nous faire entendre qu’il ne faut pas mélanger vie privée et vie publique.

Las ! Dans son cas les deux sont bien et fortement liées. On ne peut pas être condamné (faiblement vu la gravité du délit) pour avoir dépassé la limitation de vitesse, avoir roulé sans permis et donc sans assurance et être celui qui fait respecter la loi sur la commune. C’est pourtant ce qu’il a fait. Il y a là malhonnêteté et tromperie de l’électeur, mais aussi inconscience absolue. On le sait depuis longtemps : lorsque l’orgueil va devant, honte et dommage le suivent.

C’est le malheur actuel du Thor car l’histoire de M Bayon de Noyer fait sourire dans toutes les communes voisines et amène la honte sur notre ville.

Bien sûr M Bayon de Noyer se dit irremplaçable pour finaliser certains travaux au Thor notamment le projet cœur de ville. Or ce projet, initié il y a déjà fort longtemps par les maires précédents, a été commencé lors de mon mandat et c’est M Bayon de Noyer lui même qui l’a arrêté pour le reprendre maintenant, juste avant les élections, mais malheureusement en pleine crue de la Sorgue.

Ne vous inquiétez pas, le prochain maire terminera ce projet car il est utile et nécessaire à la commune. Pas besoin de M Bayon de Noyer.

Bref, M Bayon de Noyer, prompt à sermonner, fait peu de cas de l’éthique en politique qui veut qu’un maire se doit d’être exemplaire vis à vis de ses administrés et encore plus de la jeunesse. Si ses colistiers actuels n’étaient pas au courant en 2014, ses colistiers pour ces prochaines élections ne pourront pas dire qu’ils ne savaient pas.

Quant à sa conception du travail en équipe, elle n’est pas la mienne.

À l’heure où les citoyens demandent à leurs élus d’être irréprochables, la candidature du maire sortant n’est pas digne de notre commune. Elle sonne comme une claque à la parole donnée : qui pourra encore le croire ?

Terminons en lui trouvant un certain sens de l’humour. A la question : serez vous candidat aux élections municipales de mars prochain ? M Bayon de Noyer répond : « Oui, je conduirai une liste… ! » Savoureux !

Personnellement je soutiens la liste « Osez l’avenir, Le Thor en action » conduite par Véronique Agogué Fernaillon et son équipe motivée, compétente et solidaire.

Comme moi, apportez lui votre soutien en m’envoyant un mail à jdolivier@orange.fr

Canicule et pollution : l’inaction du Vaucluse est coupable !

Communiqué à la presse du 30 juin 2019
Le Vaucluse n’est pas à la hauteur du bouleversement annoncé. Toutes les décisions politiques doivent être repensées pour réduire et s’adapter au changement climatique qui nous attend. Selon toutes probabilités scientifiques, dans une vingtaine d’années, l’épisode caniculaire que nous traversons sera la norme. Et que font les pouvoirs publics ? Rien… ou si peu !
Dans notre département, les politiques d’aménagement continuent de faire la part belle au tout voiture. Les transports en commun sont peaux de chagrin, les voies cyclables inexistantes ou presque, les vélos électriques ne sont pas favorisés, des lignes de chemin de fer menacent d’être supprimées, des guichets SNCF fermés et leurs personnels sacrifiés, pas de développement des énergies renouvelables, d’aides à l’isolation thermique des bâtiments, d’application des principes pollueur-payeur et de précaution, de préservation de la biodiversité, de soutiens à l‘agriculture biologique et aux circuits courts… Nos centres-villes et villages suffoquent par manque de végétalisation… et on continue d’abattre les grands arbres !
Partout, la climatisation continue à être priorisée alors qu’à ce rythme, dans une trentaine d’années, elle sera responsable de près de 20 % des émissions mondiales des gaz à effet de serre ; pourtant, de nouveaux procédés utilisant l’énergie solaire pour climatiser sans aucun rejet de HFC font leurs preuves. Qu’attend-on pour en équiper les bâtiments publics ? Grâce à la pression des écologistes, Avignon vient de mettre en place la gratuité des transports publics pendant les pics de pollution. Qu’attend-on pour l’étendre à tout le département ? 
 
En 2020, pour les élections municipales, un tri sélectif devra être fait entre les politicien.ne.s qui récupèrent l’écologie à des fins électoralistes et celles et ceux qui mettront concrètement l’écologie en actes. La canicule et la pollution à l’ozone qui va avec ne sont que des avant-goûts des conséquences du dérèglement climatique. 67 000 morts par an en France liés à la pollution de l’air : ça suffit ! Les écologistes veulent des actes. Des actes pour préserver l’eau, l’air, la terre, le vivant, la santé ! Nous sommes des millions à vouloir une société plus juste, plus écologiste, plus solidaire. Ensemble, nous allons sauver le climat !

Européennes 2019 : Vaucluse : comme partout en Europe, le score des écologistes nous oblige.

Communiqué à la presse du 27 mai 2019
 

Bravo à tous les électeurs et à toutes les électrices de sensibilité écologiste et humaniste qui ont voté pour la liste Europe Écologie conduite par Yannick Jadot.

L’écologie est l’enjeu de cette première moitié du XXIe siècle. Oui, le score des Verts nous oblige. Allemagne, Finlande, Irlande, Belgique, France… Ces élections illustrent une prise de conscience européenne de l’urgence. Aujourd’hui, on dit stop ! On refuse de s’empoisonner quand on mange, on dit non au glyphosate et autres polluants de la terre, de l’air, de l’eau et du vivant, on exige que la communauté internationale agisse immédiatement et concrètement pour le climat et la biodiversité. C’est le message qu’ont fait passer celles et ceux qui ont voté pour les Verts et leurs alliés R&PS et AEI. Et notamment les plus jeunes, qui ont compris qu’il ne saurait être question de continuer ainsi à bousiller leur futur.

Mais pas de triomphalisme ! Ce résultat est assombri par celui des extrêmes droites qui se consolident en Europe et arrivent en tête en France, en Italie, au Royaume-Uni, et qui caracolent en Vaucluse. Nous ne pouvons en effet nous réjouir de cette vague verte historique quand, se sentant délaissée par une classe politique dédaigneuse, près d’un quart de la population française confie ses voix au Rassemblement national.

Nous nous adressons à toutes celles et ceux qui se sentent abandonné-e-s. Dans notre département en particulier, nombre de citoyen.ne.s rament au quotidien pour se nourrir, se loger, se chauffer, se déplacer, permettre à leurs gosses de faire des études… Le mouvement des gilets jaunes est l’illustration de ce ras-le-bol. Nous nous adressons aux demandeurs d’asile qui se retrouvent à la rue – alors même que le Festival d’Avignon s’apprête à célébrer les Odyssées Contemporaines ! Les injustices qui assomment les plus fragiles participent de la même logique rouleau compresseur d’un monde productiviste et consumériste à bout de souffle, dépourvu de sens et qui épuise la planète.

Notre projet est bien plus enthousiasmant que celui de la peur, du repli, du rejet de l’autre et du profit. L’écologie veut tout autant la fin du dérèglement climatique que la solidarité, le respect des identités de chacun.e.s et de l’intelligence des peuples sur leurs territoires. Ce sont là des remparts contre l’extrême droite. La vraie question politique, existentielle, c’est celle d’apprendre enfin à habiter la Terre ensemble, plus doucement, plus calmement, plus respectueusement… sans l’abîmer et sans nous abîmer. Alors au boulot ! Construisons ensemble des projets municipaux écolos et solidaires. L’écologie a besoin de tout le monde. Ne nous regardez pas, rejoignez-nous ! 
Sylvie Fare, conseillère départementale dEÉLV, candidate
Anne-Marie Hautant, R&PS, candidate
Serge Marolleau, porte-parole d’EÉLV Vaucluse
René Pelisson, coordinateur de la campagne européenne dans le Vaucluse


Rejoignez « les pisseurs involontaires de glyphosate ».

C’est l’association Foll’Avoine qui organise cette campagne sur le Vaucluse. Il s’agit de détecter la quantité de glyphosate présente dans notre organisme.

Inscrivez-vous sur : campagne.glyphosate.84@gmail.com.

Cagnotte en ligne : https://www.helloasso.com/associations/campagneglypho/collectes/j-ai-des-pesticides-dans-mes-urines-et-toi.

Vraie information et fake news

Vraie information :

En 2014, je menai la liste « Dynamique et Solidaire » qui a été battue par celle de M. Yves Bayon de Noyer.

Or, voici que le 2 novembre,  M. Bayon de Noyer, maire du Thor a été flashé à Pernes, par la gendarmerie de Carpentras, à 130 km/h, sans permis de conduire depuis 9 ans après l’ avoir déclaré perdu. (Presse)

Cela veut dire que lorsqu’il s’est présenté en 2014, il roulait sans permis depuis 5 ans et avait commis une fausse déclaration à la justice.

Il est donc singulier d’observer que la liste que j’ai conduite en 2001 a été battue suite à une fraude électorale et en 2014 par une liste conduite par un délinquant. Ce n’est pas banal.

Cela jette l’opprobre sur notre ville. D’autant que les adjoints de M Bayon de Noyer n’ont pas désiré qu’il démissionne, s’asseyant sur la morale, l’éthique et l’honneur ; tous les citoyens s’en souviendront.

On peut s’interroger sur le degré de confiance et de crédibilité que peut encore avoir M le maire du Thor, lui officier de police judiciaire ?

Fake news :

Cependant, sur un post sur Facebook, je suis présenté comme l’actuel maire du Thor et confondu avec M Bayon de Noyer verbalisé récemment pour des infractions graves au Code de la Route. Dès que j’ai eu connaissance de cette fake news, j’ai immédiatement porté plainte auprès de la gendarmerie de L’Isle sur la Sorgue contre l’inconnu qui a fabriqué et posté cette information diffamatoire à mon égard.

Appel des  COQUELICOTS

« Les pesticides sont des poisons qui détruisent tout ce qui est vivant.

Ils sont dans l’eau de pluie, dans la rosée du matin,

dans le nectar des fleurs et l’estomac des abeilles,

dans le cordon ombilical des nouveau-nés,

dans le nid des oiseaux, dans le lait des mères,

dans les pommes et les cerises.

Les pesticides sont une tragédie pour la santé.

Ils provoquent des cancers, des maladies de Parkinson, des troubles psychomoteurs chez les enfants,

des infertilités, des malformations à la naissance.

L’exposition aux pesticides est sous-estimée par un système devenu fou, qui a choisi la fuite en avant.

Quand un pesticide est interdit, dix autres prennent sa place. Il y en a des milliers.

Nous ne reconnaissons plus notre pays. La nature y est défigurée.

Le tiers des oiseaux ont disparu en quinze ans; la moitié des papillons en vingt ans;

les abeilles et les pollinisateurs meurent par milliards;

les grenouilles et les sauterelles semblent comme évanouies ;

les fleurs sauvages deviennent rares.

Ce monde qui s’efface est le nôtre et chaque couleur qui succombe,

chaque lumière qui s’éteint est une douleur définitive.

Rendez-nous nos coquelicots ! Rendez-nous la beauté du monde ! »

voir sur https://reporterre.net/Nous-voulons-des-coquelicots

si vous jugez cela utile vous pouvez diffuser cet appel

   Rassemblement  à l’Isle  Vendredi 2 novembre 2018 

                                                             Halte aux pesticides

                              Pour répondre à l’  » Appel des Coquelicots » ( Voir sur internet )

                                        nous vous invitons à participer au rassemblement

                                                          Vendredi 2 novembre à 18 h 30

                                                                 Place de la Collégiale.

Loi Alimentation : le déni de l’urgence écologique et sanitaire se poursuit !

COMMUNIQUE DE PRESSE                                                   Mardi 22 mai 2018

Par Michèle RIVASI (députée européenne écologiste, biologiste agrégée, Membre de l’Atelier 9 des Etats généraux de l’alimentation)

 Le projet de loi agriculture et alimentation est sur le point d’être discuté dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale entre mardi 22 mai et jusqu’au 25 mai. Ce projet de loi traduit un enfermement du gouvernement dans un modèle agro-alimentaire productiviste, négligeant l’urgence écologique et les enjeux de santé publique.

 L’exemple le plus flagrant est le fait que la baisse, voire l’interdiction de l’utilisation des pesticides pour protéger la biodiversité et la santé de nos concitoyens n’est pas évoquée au sein des plans de filières présentés par le gouvernement malgré le récent rapport de l’IGAS. D’ailleurs, dans ces plans, la question de l’urgence climatique est éludée alors que l’agriculture et l’alimentation représentent un 1/3 des émissions de gaz à effet de serre et que l’accord de Paris exigeait une division par deux des émissions de CO2 dans le secteur agricole. Idem, pour l’interdiction des oeufs issus de poules en batterie. C’était pourtant une promesse de campagne du candidat Emmanuel Macron. Le bien-être animal peut toujours attendre !

De même, l’interdiction du glyphosate dans les 3 ans (énoncé par l’exécutif à l’automne dernier) ne figure plus dans la loi.

De grands principes sont énoncés comme l’objectif de 50% de produits de qualité (dont 20% de produits bio dans la restauration collective d’ici 2022), mais ils ne trouvent pas de concrétisation budgétaire.

On peut regretter aussi, le rejet par le gouvernement lors des commissions parlementaires de la mise en place d’un plat végétarien hebdomadaire. Je défends la réduction drastique de la part des protéines animales dans la restauration collective en suivant les préconisations de l’ANSES. Selon elle, les enfants jusqu’à 10 ans consomment en moyenne entre 200 et 400 % des apports nutritionnels conseillés). L’étude Elance a confirmé ce constat, concluant qu’un fort apport en protéines animales, et en particulier celles issues des produits laitiers, est associé à des risques de surpoids et d’obésité plus tard

Lors des Etats généraux de l’alimentation auxquels j’ai participé, j’ai demandé à plusieurs reprises que soient prohibés par la loi : les nitrites et les nitrates (cancérogènes selon le CIRC) présents dans la charcuterie industrielle et les plats cuisinés en commençant par la restauration scolaire.

J’avais aussi demandé une évaluation précise des nanomatériaux présents dans l’alimentation. On peut se féliciter de la suspension du dioxyde de titane (E171) mais pourquoi attendre 2020 alors que les dangers pour la santé sont avérés. On sait aussi que des risques existent avec le dioxyde de silicium (E551) utilisé dans l’alimentation comme antiagglomérant. Jusqu’ici, on le croyait inoffensif. Des scientifiques ont récemment montré qu’il peut influer sur le système immunitaire de l’intestin pouvant entraîner des pathologies inflammatoires du côlon. Je demande donc l’interdiction immédiate des nanoparticules (notamment de dioxyde de titane présentes dans le colorant E171 et le dioxyde de silicium E551) dont le bénéfice pour le consommateur est seulement esthétique pour des risques sanitaires aujourd’hui avérés. Nous sommes dans le cadre du principe de précaution avec des études scientifiques plus qu’alarmantes.

Mon regret est aussi l’absence dans la loi de dispositions pour qu’une fiscalité écologique soit mise en place pour orienter les consommateurs vers une alimentation de qualité.

Cette loi alimentation traduit de la part du gouvernement une continuité dans un modèle agricole qui nous conduit dans une impasse. Il est urgent avec les citoyens d’inventer un autre modèle agricole fondée sur une agriculture paysanne et biologique, les filières courtes liant producteurs et consommateurs, la valorisation des produits du terroir, l’abandon des pesticides, le respect des éco-systèmes et la prise en compte du bien-être animal. Il y a urgence !

Face aux compteurs Linky, Résistance !

En décembre M. le Maire se prononçait en faveur des compteurs LINKY au Thor invoquant le principe de modernité. Mais peut-on parler de modernité quand l’outil n’est ni sécurisé, ni efficient en matière d’économie d’énergie ? Les dysfonctionnements sont désormais publiquement identifiés (risques d’incendie, nos appareils électroménagers ne sont pas compatibles avec LINKY…), les effets délétères sur la santé (rayonnements électro magnétiques) ou sur la vie privée (transmission de données sur les usages des ménages), ont été dénoncés, pour une efficacité sur les économies d’énergie peu probante à ce jour. C’est dans ce contexte que la Cours des Comptes a dénoncé en février dernier la rémunération de ENEDIS pour l’installation de ces compteurs. Et c’est nous, usagers qui devrions payer pour un équipement perfectible ou même déjà obsolète ? Des solutions alternatives existent, de nombreux exemples abondent dans ce sens. En conséquence nous refusons que les compteurs LINKY soient déployés sur notre territoire. Une consultation publique pourrait d’ailleurs être envisagée à ce sujet. La modernité c’est aussi de faire vivre la démocratie participative : soyons acteur de notre développement en refusant d’être les dindons de la farce. A titre individuel, chacun peut s’opposer à l’installation d’un compteur LINKY. Des réunions publiques d’informations sont organisées sur le Vaucluse et il existe des comités de citoyens que vous pouvez rejoindre (liste sur notre site http://www.lethor-a-venir.fr).

Groupe Dynamique & Solidaire

 

 

Nucléaire : la fermeture des réacteurs est inéluctable

Nicolas Hulot s’y est engagé : jusqu’à 17 réacteurs nucléaires doivent fermer pour appliquer la loi de transition énergétique. En demandant la fermeture temporaire de Tricastin, l’Autorité de Sécurité Nucléaire rappelle l’urgence à agir avant qu’il ne soit trop tard.

Le 27 septembre 2017, l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) a imposé à EDF la mise à l’arrêt provisoire des 4 réacteurs du Tricastin afin que soient renforcées les digues du canal Donzère-Mondragon qui ne sont pas suffisamment résistantes en cas de séisme. En l’état, un séisme pourrait entraîner la rupture de la digue et provoquer, comme à Fukushima, la fusion du cœur de ses 4 réacteurs.

Or des incidents sismiques ont déjà été constatés sur ce site. Malgré les alertes répétées des écologistes, il aura fallu attendre 10 ans pour qu’EDF, sur pression de l’ASN, entame un travail sur ses digues.

Alors que selon les propres dire du patron d’Areva « la rentabilité du nucléaire est en pleine érosion »; EDF persiste et signe en maintenant artificiellement la vie de cette centrale dangereuse, coûteuse et hors d’âge, le tout au frais du contribuable. Pour Sandra Regol “Alors qu’Emmanuel Macron s’était engagé à une diminution de la part du nucléaire dans le mix énergétique, alors que Nicolas Hulot s’est engagé sur la fermeture de réacteurs, rien ne semble vraiment changer au royaume de l’atome.”

L’ASN vient d’annoncer que la centrale de Chinon sera sans doute la première centrale française à démanteler un de ses réacteurs. Celui des autres vieilles centrales, à commencer par Fessenheim, est désormais inéluctable. D’ailleurs, nombre La reconversion des sites se fera dans la durée et ne pourra se passer de l’expertise et de la compétence des travailleurs du nucléaire.

Pour protéger l’emploi des personnes qui dépendent du nucléaire et protéger les populations environnantes, les écologistes proposent un contrat de Plan entre l’Etat et les régions concernées afin que les passoires nucléaires de Tricastin ou de Fessenheim deviennent pilotes, en France et dans le monde, de la maîtrise des techniques de démantèlement et de reconversion. Un contrat de plan qui ne saurait exister sans être assorti d’un volet social à la hauteur des enjeux, qui ouvre la discussion avec les travailleurs du nucléaire en leur proposant notamment la reconversion dans le secteur des énergies renouvelables.

“La dénucléarisation et la restructuration économique de ces régions dont l’économie est devenue, parfois à leur corps défendant, dépendante du nucléaire est plus que jamais un enjeu européen majeur. La transition est une nécessité pour l’indépendance énergétique et économique de la France.”rappelle Julien Bayou. Elle permettrait en outre de pacifier les relations internationales, souvent soumises aux besoins en matières premières qui n’existent pas sur notre territoire. La transition énergétique est une chance pour la France, pour l’emploi et pour une économie plus solidaire et écologique : saisissons-la avant que le pire n’advienne.